08 novembre 2012

Burlagrosmots


Que serait la tauromachie sans ses outrances ? « 6 poderosos toros de… », « Extraordinaria corrida de toros », « Cósmica actuación de los Bomberos toreros » et j'en passe. Je viens de découvrir qu'il existe une version française de Burladero.com. L'espagnole ne suffisait pas, il fallait nous livrer toutes ces infos essentielles piquées sur Mundomachin dans la langue de Molière. Et c'est encore une fois de José Tomás dont il s'agit. Décidément, certains vont penser que pour quelqu'un qui n'a pas assisté à la course du millénaire j'en fais des tonnes sur le sujet. Mais tout de même, il fallait oser titrer : « L'homme qui a superé le mythe ». Déjà, l'idée de « superer » un mythe j'ai du mal à comprendre. L'idée même de mythe affublée à un être humain, certes courageux, certes grand torero, n'arrivera jamais à me convaincre. Mais utiliser le verbe « superer » ça devrait être passible de la loi. Dans les sous-titres qui suivent, on peut même lire : « entre l'humain et le divine, là est José Tomás », signé par une certaine Magaly Zapata qui semble écri… heu, non traduire, avec ses pieds.

Sinon, sur la même page, à en croire le traducteur du site, on apprend que, « sollicitées par un groupe de Nîmois, les éditions Passiflore ont relevé le défi de réaliser en un temps record : Une corrida pour l'histoire. » Quand on voit la couverture, on se doute qu'ils ont été (trop) vite ; ils n'ont même pas eu le temps de faire un choix entre le noir et blanc et la couleur. Un mois pour faire un livre… Espérons seulement que l'on ne confiera pas aux traducteurs de Burladero.com la charge de traduire l'œuvre dans la langue du Quichotte.